Le quotidien La Presse de Tunisie est longuement revenu sur la cérémonie de remise des prix du Concours Cicero en Tunisie, qui a eu lieu le 27 avril, dans le cadre de la Foire du livre de Tunis, sur le pavillon de l'Union européenne...
Edition du 25 avril 2010
Concours international Cicero 2010 / Plaidoyer pour l’éloquence latine
http://www.lapresse.tn/23042010/4066/plaidoyer-pour-leloquence-latine.html
Edition du 30 avril 2010
Concours Cicero : épilogue
http://www.lapresse.tn/29042010/4496/reflexions-sur-un-engouement-certain.html
Edition du 2 mai 2010
Concours international Cicero — Remise des prix
L’exception tunisienne
(cf document en tête de l'article)Edition du 25 avril 2010
Concours international Cicero 2010 / Plaidoyer pour l’éloquence latine
http://www.lapresse.tn/23042010/4066/plaidoyer-pour-leloquence-latine.html
Edition du 30 avril 2010
Concours Cicero : épilogue
http://www.lapresse.tn/29042010/4496/reflexions-sur-un-engouement-certain.html
Edition du 2 mai 2010
Concours international Cicero — Remise des prix
L’exception tunisienne
«C’est par le biais de la langue latine que le monde africain a rencontré l’Occident et l’Orient hellénique. Et c’est là que la Tunisie moderne a pris conscience de son génie propre», déclare le Pr Patrick Voisin.
Le grand événement de la Foire internationale du livre de Tunis, il y en a tellement, aura été celui qui s’est déroulé hier, mardi 27 avril, au pavillon de l’Union européenne et qui a rassemblé autour de la latinité et de la manière d’écrire ou de parler cette langue (dont la romaine Colonia Concordia Julia Carthago s’est fait le dépositaire et le dernier grand relais de sa propagation dans le bassin méditerranéen, centre du monde à l’époque) près de quarante étudiants, férus des cultures de l’Antiquité.
C’est sous la haute présidence de M. Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Tunisie et de différentes personnalités diplomatiques, culturelles et universitaires tunisiennes et étrangères que le Pr Patrick Voisin, directeur général du Concours international Cicero a ouvert la manifestation.
Il a déclaré en substance que c’est dans une Afrique, l’actuelle Tunisie, nourricière, terre de leurs ancêtres et riche d’une histoire mouvementée et passionnante que ces jeunes étudiants (descendants de ces auteurs qui sont nés, se sont forgé une personnalité et se sont exprimés dans cette langue latine qui a si généreusement fécondé la culture et l’esprit romain), ont délibérément choisi cette langue comme pour perpétuer l’œuvre des grands esprits de Carthage. Une élite intellectuelle de jurisconsultes, rhéteurs, grammairiens, métriciens, historiens et poètes qui sont évidemment des Africains de souches, de naissance et de cœur, des hommes dont l’œuvre littéraire, spirituelle ou philosophique a largement dépassé les frontières et transgressé le temps. C’est pour rendre hommage à ces grands auteurs que Patrick Voisin s’est décidé à mettre à contribution, par le choix interposé de nos étudiants latinisants, le rôle de la Tunisie dans l’enrichissement de la culture antique dont Carthage, la romaine, fut l’un des centres littéraires et artistiques le plus brillant de l’Antiquité. C’est ce même génie africain, considérablement renforcé et enrichi par l’apport arabo-musulman, qui se trouve, aujourd’hui, à la base de «l’exception tunisienne».
A l’issue de son speech, le Pr Patrick Voisin a invité les lauréats du Concours international Cicero à recevoir des mains des personnalités présentes les prix qui leur ont été adjugés.
Par ordre de mérite, les lauréates, toutes des filles, sont : Chaïma Dellagi, Samar Tlili, Emna Abroug et Raja Abdaoui.
Les deux premières seront récompensées par un voyage sur Paris, tous frais compris. Les deux dernières ne profiteront que de l’hébergement, mais pas des frais de transport. Aussi, l’organisateur s’est-il permis d’inviter un éventuel sponsor à se charger des billets d’avion. Nous y reviendrons.
Auteur : A.L